Lettre à Diognète


Lettre à Diognète


 

 

L’histoire mouvementée de la lettre à Diognète commence en 1436 dans une poissonnerie de Constantinople, parmi les papiers d’emballage ! Un jeune clerc latin achète ce document qui est une copie du XIVe siècle d’un texte daté de la fin du IIe siècle alors disparu. Après être passé de main en main, il devient à la fin du XVIIIe siècle, la propriété de la bibliothèque municipale de Strasbourg. Heureusement, la lettre a pu être recopiée plusieurs fois avant sa disparition dans un incendie suite à un bombardement prussien (guerre de 1870).

 

L’histoire mouvementée de la lettre à Diognète commence en 1436 dans une poissonnerie de Constantinople, parmi les papiers d’emballage !

Musée de Naples – Wikipédia commons



L’auteur anonyme de la lettre à Diognète se considère lui-même comme 
disciple des apôtres et docteur des nations.
«
 Ce que je te dis est l'expression véritable de notre foi, c'est le langage même de la raison. Disciple des apôtres, je suis devenu le docteur des nations ; la parole de vérité que j'ai reçue, je la transmets à ceux qui se montrent dignes de la recevoir. » (11)

L’apologiste y expose la vanité des idoles des religions polythéistes et la superstition et la jactance des Juifs. Les chrétiens, eux, sont présentés comme des citoyens de ce monde aspirant à quelque chose de bien supérieur et objets d’une haine complètement injustifiée. Le rôle central de Jésus-Christ dans le dessein de Dieu pour l’humanité est clairement mis en valeur.



 « ceux que tu appelles et que tu crois être des dieux » -( chap 2)

Voici comment l’auteur de la lettre à Diognète décrit les faux dieux des religions polythéistes :

«
 L'un n'est-il pas fait d'une pierre semblable à celles que tu foules aux pieds, l'autre d'un cuivre qui n'a pas plus de valeur que celui dont on fait des récipients pour toute sorte d'utilisations ; celui-ci d'un bois qui se pourrit, celui-là d'un argent qui réclame la surveillance de l'homme par peur des voleurs; quelques uns d'un fer rongé par la rouille, plusieurs d'un argile qui n'a rien de plus remarquable que l'argile qui, par sa forme, sert aux emplois les plus bas ? Enfin ne sont-ils pas tous d'une matière corruptible, façonnée à l'aide du fer et du feu, ou par un sculpteur ou par un forgeron ou par un orfèvre ou par un potier ? Aucun de ces dieux avait-il une forme, une figure, avant de les avoir reçues des mains de l'ouvrier ? Tous les vases faits de la même matière ne peuvent-ils pas à l'instant devenir des dieux, s'ils se rencontrent des mains habiles qui leur rendent ce service ; comme aussi les dieux que vous adorez ne peuvent-ils pas à leur tour, s'il plaît à l'ouvrier, devenir des vases semblables à ceux dont nous nous servons tous les jours ? Tous ces dieux ne sont-ils pas sourds, ne sont-ils pas aveugles, inanimés, insensibles, incapables de se mouvoir ? Ne les voit-on pas se pourrir, se corrompre ? Et tels sont les dieux que tu sers, les dieux que tu adores ! Et vous, leurs adorateurs, vous leur devenez entièrement semblables ! » - Lettre à Diognète

Asclépios – Aphrodite - Poséidon , wikipedia

 


Cette description des faux dieux nous fait penser à celles 
d’Aristide d’Athènes et de Justin de Naplouse.

La Bible fait également une description semblable dans le livre des Psaumes : «
 4 Leurs idoles, ce n'est que de l'argent et de l'or; elles sont faites par la main des hommes. 5 Elles ont une bouche mais ne parlent pas, elles ont des yeux mais ne voient pas, 6 elles ont des oreilles mais n'entendent pas, elles ont un nez mais ne sentent pas, 7 elles ont des mains mais ne touchent pas, des pieds mais ne marchent pas; leur gosier ne produit aucun son. 8 Ils leur ressemblent, ceux qui les fabriquent, tous ceux qui se confient en elles. » - Psaumes 115 : 4-8



 Les superstitions et la jactance des Juifs – (chap 3 et 4)

L’auteur de la lettre à Diognète écrit : « Les Juifs, il est vrai, n'adorent pas ces idoles stupides, ils ne reconnaissent qu'un Dieu ». Cependant il met au même rang le culte rendu par les Juifs et le culte païen idolâtrique.

« Est-il croyable que celui qui a fait le ciel et la terre et tout ce qu'ils renferment ; que celui qui fournit à tous ce dont nous avons besoin, ait besoin lui-même de ce qu'il accorde à ceux qui ont la prétention de lui en faire une sorte d'aumône ? Or, ceux qui par ce sang, cette fumée des victimes et leurs holocaustes pompeux, s'imaginent offrir à Dieu des sacrifices qui lui soient agréables et qui l'honorent, et venir au secours de celui qui n'a besoin de rien, en quoi voulez-vous que je les distingue de ceux dont la folie rend avec tant de soin de semblables honneurs à des statues insensibles, qui ne comprennent rien à ces honneurs. » - Lettre à Diognète.

L’auteur de la lettre à Diognète utilise l’argument selon lequel le Maître de l’univers possède déjà tout et n’a besoin de rien pour critiquer les holocaustes offerts à Dieu.

Mais n’oublions pas que c’est Jéhovah Dieu lui-même qui a exigé que de tels sacrifices lui soient offerts pour le pardon des fautes et dans l’attente de Celui qui verserait son sang parfait une fois pour toutes, Jésus-Christ. Tous les rituels de la Loi préfiguraient des évènements bien plus grandioses en lien avec le Sauveur promis dans les prophéties de l’Ancien Testament.
Nous ne pouvons donc critiquer cette loi divine !

 

Lévitique 23 : 12, 13 : « 12 Le jour où vous présenterez la gerbe, vous offrirez en holocauste à l’Éternel un agneau d'un an sans défaut. 13 Vous y joindrez une offrande de 4 litres et demi de fleur de farine pétrie à l'huile, comme offrande passée par le feu dont l'odeur est agréable à l’Éternel, et vous ferez une offrande d'un litre de vin. »

Cependant, après la mort de Jésus-Christ, ces sacrifices n’avaient plus de raison d’être car Jésus avait payé très cher le rachat de nos péchés et notre réconciliation avec Dieu. De ce fait, si nous continuions à offrir des sacrifices selon la Loi, cela reviendrait à manquer de respect voire à mépriser le sang du Christ et la valeur de son sacrifice.

Hébreux 10 : 14,18 : « 14 En effet, par une seule offrande il a conduit à la perfection pour toujours ceux qu'il rend saints. 18 Or là où il y a pardon des péchés, il n'y a plus à présenter d'offrande pour le péché. »

Après la mort de Jésus-Christ, ces sacrifices n’avaient plus de raison d’être car Jésus avait payé très cher le rachat de nos péchés et notre réconciliation avec Dieu. Là où il y a pardon des péchés, il n'y a plus à présenter d'offrande pour le péché.

 

 

La lettre reproche ensuite aux Juifs l’observance pointilleuse de la Loi et le fait de considérer la circoncision comme le sceau de l’élection divine.

« 4 Te parlerais-je des précautions minutieuses que prennent les Juifs sur le choix des viandes, de leur superstition sur l'observance du sabbat, de leur jactance à cause de leur circoncision, de l'hypocrisie de leurs jeûnes et de leurs cérémonies au retour des nouvelles lunes ; tout cela est si absurde, si peu digne d'être raconté, que tu peux te dispenser de l'apprendre, et je crois pouvoir t'en faire grâce. Dans cette multitude d'êtres que Dieu a faits pour l'usage de l'homme, admettre les uns comme portant le caractère de la sagesse de leur auteur, rejeter les autres comme inutiles et superflus, n'est-ce pas un crime ? Se glorifier de la circoncision comme du sceau de l'élection divine, comme d'un signe qui atteste de la part de Dieu une prédilection toute particulière, n'est-ce pas une folie des plus ridicules ? Que dirai-je de cette attention continuelle à suivre le cours de la lune et des astres pour observer les jours et les mois, arranger à sa manière les plans de la sagesse divine, les révolutions des saisons, distinguer des jours de joie, des jours de deuil ; est-ce faire preuve de piété et non pas de délire?»
 - Lettre à Diognète

Cela nous rappelle les paroles de 
Justin de Naplouse, dans son dialogue avec Tryphon, pour qui la circoncision ne pouvait être un moyen de salut.
« 5 Mais les femmes ne peuvent recevoir la circoncision, preuve certaine qu'elle a été donnée uniquement comme signe et non comme moyen de salut; car Dieu a fait la femme capable d'observer tous les préceptes de justice et de vertu. » - (XXIII)

Jésus avait déjà reproché aux Pharisiens d’observer scrupuleusement la Loi jusque dans le moindre détail tout en remplaçant l’amour et la miséricorde par l’arrogance, l’hypocrisie et le mépris du peuple.

Matthieu 15 :1-3 : « 1 Alors des pharisiens et des spécialistes de la loi vinrent de Jérusalem trouver Jésus et dirent: 2 «Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens? En effet, ils ne se lavent pas les mains quand ils prennent leur repas.» 3 Il leur répondit: «Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition? »



 Les chrétiens vivent dans le monde comme les autres mais sont persécutés avec acharnement (chap 5).

Les chrétiens ne se distinguent pas des autres citoyens

« 5 Les Chrétiens ne sont distingués du reste des hommes ni par leurs pays, ni par leur langage, ni par leur manière de vivre ; ils n'ont pas d'autres villes que les vôtres, d'autre langage que celui que vous parlez ; rien de singulier dans leurs habitudes ; (…), ils se conforment, pour le vêtement, pour la nourriture, pour la manière de vivre, aux usages qu'ils trouvent établis ;»
Il ajoute : « Pour eux, toute région étrangère est une patrie, et toute patrie ici-bas est une région étrangère. Ils vivent dans la chair et non selon la chair. Ils habitent la terre et leur conversation est dans le ciel. Soumis aux lois établies, ils sont par leurs vies, supérieurs à ces lois. »



Les chrétiens sont haïs sans raison :

« Ils aiment tous les hommes et tous les hommes les persécutent. Sans les connaître, on les condamne. Mis à mort, ils naissent à la vie. Pauvres, ils font des riches. Manquant de tout, ils surabondent. L'opprobre dont on les couvre devient pour eux une source de gloire ; la calomnie qui les déchire dévoile leur innocence. La bouche qui les outrage se voit forcée de les bénir, les injures appellent ensuite les éloges. Irréprochables, ils sont punis comme criminels et au milieu des tourments ils sont dans la joie comme des hommes qui vont à la vie. Les Juifs les regardent comme des étrangers et leur font la guerre. Les Grecs les persécutent, mais ces ennemis si acharnés ne pourraient dire la cause de leur haine. »

La Lettre à Diognète explique que les chrétiens ne se distinguent pas des autres citoyens et sont haïs sans raison par les Juifs et les Grecs, ces ennemis acharnés qui ne pourraient même pas expliquer la cause de leur haine.

Musée de Tripoli – wikipedia commons




 L’auteur de la lettre à Diognète croit en l’immortalité de l’âme et aux supplices éternels

« les chrétiens sont dans le monde ce que l'âme est dans le corps : l'âme est répandue dans toutes les parties du corps ; les chrétiens sont dans toutes les parties de la Terre ; l'âme habite le corps sans être du corps, les chrétiens sont dans le monde sans être du monde. L'âme, invisible par nature, est placée dans un corps visible qui est sa demeure. Vois les chrétiens pendant leur séjour sur la Terre, mais leur culte qui est tout divin, ne tombe pas sous les yeux. » - (chap 6)

« Tu ne redouteras qu'une seule mort, la véritable mort, celle qui est réservée aux pécheurs condamnés à des feux éternels qui seront à jamais leur supplice. Oui, tu admireras ces hommes qui endurent ici-bas les tourments du feu pour la justice, et tu proclameras leur bonheur quand tu connaîtras ce feu éternel auquel ils ont échappé.» (chap 10)

Je rappelle combien ces doctrines non bibliques déshonorent Dieu et Jésus en les faisant passer pour des tyrans injustes et cruels.

Voir : Lien - l'enfer



 L’auteur rappelle que Jésus est notre créateur

« Ce n'est donc pas, comme quelques-uns pourraient le croire, un ministre du Très Haut qui nous a été envoyé, un ange, un archange, un des esprits qui veillent sur la conduite du monde, ou qui président au gouvernement des cieux. Celui qui est venu vers nous est l'auteur, le créateur du monde, par qui Dieu le Père a fait les cieux, a donné des limites à la mer; c'est lui à qui obéissent et le soleil, dont il a tracé la route dans les cieux avec ordre de la parcourir chaque jour sans sortir de la ligne tracée, et la Lune qui doit prêter son flambeau à la nuit, et les astres qui suivent son cours ; enfin c'est lui qui a tout disposé avec ordre et tout circonscrit dans de justes limites; à qui tout est soumis, les cieux et tout ce qui est dans les cieux, le Terre et tout ce qui est sur la Terre, la mer et tout ce qui est au sein de la mer, le feu, l'air, les abîmes, les hauteurs du ciel, les profondeurs de la Terre, les régions placées entre la terre et les cieux ; voilà celui que Dieu nous a envoyé, non comme un conquérant chargé de semer la terreur et d'exercer partout un tyrannique empire, ainsi que quelques-uns pourraient le croire. » - (ch 7)

Jésus-Christ notre créateur. Celui qui est venu vers nous est l'auteur, le créateur du monde, par qui Dieu le Père a fait les cieux, a donné des limites à la mer; c'est lui à qui obéissent et le soleil, dont il a tracé la route dans les cieux avec ordre .

4ever

 


Ce passage rejoint certains passages de la Bible :

Colossiens 1 : 15-17 : « 15 Le Fils est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. 16 En effet, c'est en lui que tout a été créé dans le ciel et sur la terre, le visible et l'invisible, trônes, souverainetés, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. 17 Il existe avant toutes choses et tout subsiste en lui.»

Hébreux 1 :2 : « Dieu, dans ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils. Il l'a établi héritier de toute chose et c'est par lui aussi qu'il a créé l'univers. »

Apocalypse 3 :14 : « Écris à l'ange de l'Eglise de Laodicée: 'Voici ce que dit l'Amen, le témoin fidèle et véritable, l'auteur de la création de Dieu: »

Cependant, contrairement à ce que pense l’auteur, le titre d’archange (= chef des anges) n’est donné qu’à Jésus (voir l’ensemble des versets suivants : 
1 Pierre 3 : 22 ; Ap 12 : 7-12 ; 1 Thess 4 :16 ; 2 Thess 1 :7 ; Mat 24: 30-31 ; Mat 25 : 31-32 ; Ap 19 : 11-13).



 Une confiance solide entre Jésus et son Père

«
 Aucun mortel n'a vu Dieu. » - (chap 8.). Mais certains disciples ont eu le privilège de voir le Verbe (chap 11), son Fils unique envoyé par Dieu sur la terre (chap 10).

Dieu le Père a conçu un dessein grandiose et ne l’a confié qu’à son Fils, Jésus-Christ.

« Le maître, le créateur de toutes choses, le Dieu qui a tout fait et tout disposé avec tant d'ordre et de sagesse, (…) Il a conçu de toute éternité un dessein aussi grand qu'ineffable, et ne l'a confié qu'à son fils (…) mais quand il eut révélé et mis au grand jour, par son fils bien-aimé, le mystère qu'il avait préparé avant les siècles, alors tout s'est expliqué pour nous, et nous avons pu jouir de ses bienfaits, et voir ce qu'il était. Qui de nous se serait attendu à tant d'amour ? Ainsi donc tout était caché en Dieu, Dieu seul savait tout avec son fils, à la faveur de son infinie sagesse. » - (chap 8.)

Ici l’auteur aborde une notion très importante : Dieu n’a confié son dessein qu’à Jésus-Christ. Nous retrouvons cette idée dans plusieurs versets de la Bible où l’on voit clairement notre Dieu Tout-Puissant confier le rouleau scellé de 7 sceaux symbolisant les évènements du temps de la fin à son Fils qui en a le contrôle total. Il lui confie également le Royaume qui règnera sur toute la terre, pour lequel les chrétiens prient « Que ton Royaume vienne». En fait, il lui confie tout pouvoir jusqu’à ce que sa Souveraineté soit reconnue dans l’univers entier.

Dieu n’a confié son dessein qu’à Jésus-Christ. Il lui a donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre.

 

 

Dieu a confié tout pouvoir à son Fils Jésus-Christ
Matthieu 28 :18 : « Jésus s'approcha et leur dit: «Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. »

Dieu lui-même nous dit :
«Celui-ci est mon Fils bien-aimé: écoutez-le!» Marc 9:7.

Apocalypse 5 : 1-5 : « 1 Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit à l'intérieur et à l'extérieur, fermé grâce à sept sceaux. 2 Je vis aussi un ange puissant proclamer d'une voix forte: «Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en briser les sceaux?» 3 Mais personne, ni dans le ciel ni sur la terre ni sous la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder.  5 Alors l'un des anciens me dit: «Ne pleure pas, car le lion de la tribu de Juda, le rejeton de la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.»

Psaumes 2 : 6-9 : « 6 «  C'est moi qui ai sacré mon roi sur Sion, ma montagne sainte. 7  J'énoncerai le décret de Yahvé: Il m'a dit: "Tu es mon fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. 8 Demande, et je te donne les nations pour héritage, pour domaine les extrémités de la terre; 9 tu les briseras avec un sceptre de fer, comme vases de potier tu les casseras." » - Jérusalem

1 Cor 15 : 27, 28 : « 27 Car, comme il est écrit : Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Mais quand l'Ecriture déclare : Tout lui a été soumis, il faut, de toute évidence, en excepter celui qui lui a donné cette domination universelle. 28 Et lorsque tout se trouvera ainsi amené sous l'autorité du Christ, alors le Fils lui-même se placera sous l'autorité de celui qui lui a tout soumis. Ainsi Dieu sera tout en tous. »

1 Cor 15 :24 : « Puis viendra la fin, lorsque le Christ remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir anéanti toute Domination, toute Autorité et toute Puissance hostiles. »



 La raison de la permission du mal (chap 9)

« S'il a permis que l'homme, jusqu'à ces derniers temps, suivît à son gré ses désirs corrompus et se laissât emporter à travers tous les désordres, par les voluptés et par les passions, ce n'est pas qu'il approuvât le crime, seulement il le tolérait ; non, il n'approuvait pas ce règne de l'iniquité ; il préparait, au contraire, dans les cœurs, celui de la justice. Il voulait nous laisser le temps de nous convaincre, par nos propres œuvres, combien nous étions indignes de la vie avant que sa bonté daignât nous l'accorder. Il nous fallait en effet reconnaître que, par nous-mêmes, nous ne pouvions pas parvenir au royaume de Dieu avant que Dieu vînt nous en offrir les moyens.»

« Quand il eut, par les temps écoulés, convaincu notre nature de son impuissance pour s'élever à la vie, il nous a montré le Sauveur, qui seul peut préserver de la mort ce qui périssait sans lui. »


Dans ce passage, l’auteur explique très bien le fait que Dieu tolère le mal sur la terre en laissant chacun suivre ses désirs, ses passions, ses projets…
Il accorde suffisamment de temps aux humains pour les convaincre que, sans leur Créateur, ils sont bien impuissants à atteindre la justice et le bonheur véritables. Seul le Sauveur nous permettra de nous préserver de la mort et de bénéficier du Royaume de Dieu.



 Jésus est le prix de notre rançon (chap 9)

« 9. Il a pris sur lui nos péchés ; il a fait de son propre fils le prix de notre rançon, substituant le saint, le juste, l'innocent, l'incorruptible, l'immortel, à la place de l'homme pécheur, inique, pervers, sujet à la corruption, dévoué à la mort. Qui pouvait couvrir nos crimes, sinon sa sainteté ? Par quel autre que par le fils de Dieu, l'homme injuste pouvait-il être justifié ? O doux échange ! O artifice impénétrable de la sagesse divine ! O bienfait qui surpasse toute attente ! L'iniquité de tous est ensevelie dans la justice d'un seul, et la justice d'un seul fait que tous sont justifiés ! »

Le sang parfait de Jésus-Christ versé comme rançon pour racheter l’humanité condamnée à mort est le thème central de la Bible et le fil conducteur reliant la Genèse à l’Apocalypse.
L’auteur de l’épitre à Diognète glorifie la valeur incommensurable du sacrifice de notre Seigneur Jésus-Christ à qui nous devons toute notre espérance de vie éternelle sous son règne de paix et de justice !



 Conclusion :

L’auteur de la lettre à Diognète s’exprime de manière agréable. Il commence en décrivant les croyances des païens polythéistes. Il met en évidence l’absurdité des idoles faites de matière putrescible ou corruptible et condamne l’idolâtrie.
Il critique l’arrogance des Juifs qui observent scrupuleusement chaque détail de la Loi et qui considèrent la circoncision comme le sceau de l’élection divine.
Enfin, il explique que les chrétiens ne se distinguent pas des autres citoyens et sont haïs sans raison par les Juifs et les Grecs, ces ennemis acharnés qui ne pourraient même pas expliquer la cause de leur haine.

 L’auteur de la lettre à Diognète croit en l’immortalité de l’âme et aux supplices éternels.

La lettre décrit Jésus comme « l'auteur, le créateur du monde, par qui Dieu le Père a fait les cieux, a donné des limites à la mer; ».

Dieu n’a confié son dessein qu’à Jésus-Christ en qui il a une confiance absolue.

L’auteur glorifie la valeur incommensurable du sacrifice de notre Seigneur Jésus-Christ à qui nous devons toute notre espérance.

L’auteur de la lettre à Diognète a bien compris la raison de la permission du mal et l’explique de façon très intéressante (voir ch.9).

Je dirais que j’ai pris plaisir à lire cette lettre et en partage globalement les conceptions ; 
sauf les croyances en l’immortalité de l’âme et aux supplices éternels.


Olivier

Sauf indication spéciale, les versets ont été tirés de la traduction Segond 21 et les images de Free Bible Images.

 


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