Quelques définitions importantes concernant les écrits anciens


 

 

Afin de mieux comprendre les écrits anciens qui sont si précieux pour nous aujourd'hui, voici quelques définitions de mots importants apparaissant dans les divers articles.

 

Codex (pluriel : codices) : Livre formé de feuilles manuscrites, de parchemin ou de papier, pliées et assemblées en cahiers pour former un ouvrage, tel que nous le connaissons aujourd’hui. Le codex est généralement protégé par une reliure qui peut être simplement de cuir ou bien de matières précieuses telles que l'or, l'argent, l'ivoire, ou même le cuivre ciselé, émaillé et gemmé. Cet ancêtre du livre moderne a été inventé à Rome durant le IIe siècle av. J.-C. et s'est répandu à partir du Ier siècle, pour progressivement remplacer le rouleau de papyrus ou de parchemin (le volumen) grâce à son faible encombrement, son coût modéré, sa maniabilité et la possibilité qu'il offre d'accéder directement à n'importe quelle partie du texte.
Le codex ainsi formé contient beaucoup plus de textes que le rouleau antique (volumen), peu à peu abandonné. Cette mutation, qui bouleverse les habitudes d’écriture et de lecture, prend plusieurs siècles.
Elle est impulsée par les chrétiens : la Bible est copiée sur codex dès le IIe siècle ; mais les Romains et les Grecs continuent d’inscrire leurs comptes, contrats et notes diverses sur des tablettes de bois recouvertes de cire et lisent les textes littéraires dans des rouleaux.
Le codex s’impose vraiment au IVe siècle dans l’Occident latin et au Ve siècle dans l’Empire byzantin.

Lien - Codex d'Alep

Lien - Codex de Leningrad



Guéniza ou Genizah : Salle attenante à la synagogue destinée à recevoir les manuscrits de la Loi et les livres saints devenus inutilisables par l’usure de l’âge ou la manipulation cultuelle. Tenus pour sacrés dès lors qu’ils contiennent le Nom divin, ils ne doivent être ni détruits ni mis au rebut.
Des documents non religieux peuvent également être déposés dans la guéniza. 
Cette salle peut se situer dans le grenier, le sous-sol ou derrière un mur. 
Le radical 
gnz, d’origine persane, à partir duquel le terme guéniza a été construit, se retrouve en hébreu, en araméen et dans d’autres langues sémitiques où il veut dire " cacher ", " couvrir " et " enterrer ". 
Certaines 
guénizoth (pluriel de guéniza) ont été de véritables trésors d’archives.
Il est intéressant de constater que le grand Respect manifesté envers le Nom du Tout-Puissant est à l’origine d’une importante richesse de documents historiques dont nous disposons aujourd’hui.

Lien - Guéniza du Caire


Manuscrit : Texte écrit ou copié à la main sur un support souple avant l'invention de l'imprimerie. Le mot « Manuscrit » vient du latin « Manu (main) scriptus (écrit) ».
Le terme s'applique à différents supports souples (papyrus, parchemin ou papier) mais ne s'emploie pas pour des supports rigides, comme la pierre, l’argile, la cire, la roche... Avant la mise au point et la diffusion de l'imprimerie, à partir du milieu du XVe siècle, tous les livres étaient des manuscrits. 


Palimpseste (du grec ancien παλίμψηστος palímpsêstos, « gratté de nouveau ») : Parchemin déjà utilisé dont la première écriture a été effacée pour pouvoir écrire un nouveau texte.
Au Moyen-âge, la rareté et le coût du parchemin rendaient commun l’usage des palimpsestes (surtout entre le VIIe siècle et le XIIe siècle). 
Cette pratique a entraîné la disparition de nombreux écrits anciens précieux. 

Lien - Palimpsestes d'Aquila

 

Le Palimpseste est un parchemin déjà utilisé dont la première écriture a été effacée pour pouvoir écrire un nouveau texte. Palimpseste d'Aquila (Septante dans les Hexaples).  Dans le texte grec, le Tétragramme du Nom divin en paléo-hébreu est entouré.

 AqTaylor- Hexaples Aquila -TS-012-188-B[135] - Dans le texte grec, le Tétragramme en paléo-hébreu est entouré.

 


Papyrus : Forme de papier fabriqué à partir de la tige d’une plante native des rives de Nil et de son delta appelée « papyrus ». La tige ligneuse de section triangulaire était coupée en fines lamelles, trempées dans l’eau, puis compactée par des poids de pierre avant d’être séchée. 

Lien - Papyrus Nash

Lien - Papyrus d'Oxyrhynque 1007, 3522 et 5101



Parchemin : Peau animale traitée pour devenir le support essentiel du livre du début de notre ère jusqu’au IXe siècle au Proche-Orient, et durant tout le Moyen Âge en Occident. 
Sa fabrication à partir de peaux, le plus souvent de mouton, de veau ou de chèvre, a été mise au point vers le IIe siècle avant J.-C. à 
Pergame (Asie Mineure) pour remplacer le papyrus, alors monopole de l’Égypte.
Le mot parchemin, en grec 
pergamênê, vient du nom de la ville de Pergame (sur la côte ouest de l'actuelle Turquie) et a donné "parchemin" en français.
Le parchemin, en effet, matière solide, facile à plier, inscriptible des deux côtés, donne des feuillets que l’on réunit et assemble en cahiers. 
Il existe des vestiges de codex en parchemin très tôt, dès le début du IIe siècle. 


Piyyout (au plur. Piyyoutim) : Poème liturgique juif généralement destiné à être chanté ou récité pendant l'office. Il existe des piyyoutim depuis l'époque du temple de Jérusalem. La plupart sont en hébreu ou en araméen et utilisent une structure poétique tel un acrostiche suivant l'ordre de l'alphabet hébreu ou épelant le nom de l'auteur du piyyout.
Des piyyoutim recouvrant des textes grecs ont été retrouvés dans les 
palimpsestes d’Aquila.


Vélin : Peau de veau mort-né, plus fine que le parchemin ordinaire.

Lien - Manuscrits de la Septante de Nahal Hever


Volumen (du latin volvere « rouler, dérouler »): Rouleau de papyrus ou de parchemin manuscrit qu’on déroule d’un côté et enroule de l’autre à l’aide des deux mains afin d’en faire la lecture.


Jésus-Christ lit une prophétie en Isaïe 61:1, 2 sur un volumen: rouleau de papyrus ou de parchemin qu'il déroule au fir et à mesure de la lecture.
Jésus tenant un volumen dans lequel il lit le passage d’Isaïe 61:1-2. FBI

 


Olivier                                                                                   
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