Le codex de Leningrad : un manuscrit millénaire complet de la Bible hébraïque de tradition massorétique


 

 

 Quelques informations sur le codex de Leningrad

Le 
Codex de Léningrad (Codex Leningradensis), daté en 1008 de notre ère, est la plus ancienne copie du texte massorétique de la Bible hébraïque subsistant dans son intégralité, intacte, jusqu’à nos jours. Le codex est écrit sur un parchemin et relié en cuir.

D’après son 
colophon (note finale du manuscrit qui donne des informations sur le titre de l’œuvre, l’auteur, la date, le lieu, l’imprimeur…), le manuscrit de Leningrad est daté de 1008-1009 après J-C. Il a été rédigé au Caire à partir de manuscrits de l’école de Ben Asher, la célèbre famille de Massorètes résidant dans la région de Tibériade qui copiaient le texte biblique avec la plus grande rigueur.

Le manuscrit est étonnamment bien conservé après 1000 ans, il comporte des pages décorées. 16 pages contiennent des dessins géométriques décoratifs où figure le Tétragramme du Nom de Dieu.

Le Codex de Léningrad -Codex Leningradensis, daté en 1008, est la plus ancienne copie du texte massorétique de la Bible hébraïque subsistant dans son intégralité, intacte, jusqu’à nos jours. Le codex est écrit sur un parchemin et relié en cuir.

– wikipedia commons

 

Le Codex de Leningrad est rédigé au Caire à partir de manuscrits de l’école de Ben Asher, la célèbre famille de Massorètes de Tibériade qui copiaient le texte biblique avec la plus grande rigueur. Le manuscrit est étonnamment bien conservé après 1000 ans.

 

Sur la couverture du codex, on rencontre le Tétragramme 5 fois – sur la photo, on peut voir 2 Tétragrammes.

Il est possible de consulter la Torah du codex de Leningrad ici  :    
Lien - codex de Leningrad

Le texte biblique est écrit en écriture hébraïque, en forme de livre tout comme le codex d’Alep. 

Le codex de Leningrad aurait été vendu à la communauté 
caraïte de Damas en 1489. (Contrairement au judaïsme rabbinique, les Caraïtes refusent la sacralité de la Loi orale, compilée notamment dans le Talmud. Pour les karaïtes, seule la Bible hébraïque, appelée la Miqra ou le Tanakh, possède une valeur sacrée.)

Puis le manuscrit réapparaît environ 400 ans plus tard entre les mains du célèbre marchand juif Abraham Firkovich, Caraïte russe (ce collectionneur détenait près de 15'000 manuscrits hébreux qui ont été cédés à la bibliothèque nationale Saltikov Chtechedrine de Saint-Pétersbourg en 1863). 

Saint-Pétersbourg, deuxième plus grande ville de Russie, s’est appelée Leningrad entre 1924 et 1991 (fin de l’URSS), d’où le nom du codex (avant de s’appeler Leningrad, elle s’appelait Petrograd). 

En 1935, le codex de Leningrad est prêté à l’université de 
Leipzig en Allemagne où il reste pendant 2 ans pendant lesquels le spécialiste allemand Rudolf Kittel utilise le manuscrit pour la première édition de la Biblia Hebraica, éditée en 1937 : la BHK (Biblia Hebraica Kittel). 
Plus tard, la société allemande de 
Stuttgard, sous la direction du professeur Paul Kahle poursuit ce travail de traduction pour l’édition de la BHS (Biblia Hebraica Stuttgartensia) en 1977. La BHS est généralement considérée, aussi bien par les chrétiens que par les juifs, comme une édition extrêmement fiable des Écritures hébraïques.

Enfin, le codex de Leningrad est actuellement à nouveau utilisé pour l’édition de la 
BHQ (Biblia hébraïca Quinta) dont la fin de la rédaction est prévue pour 2020. Quinta signifie la cinquième puisque la BHK a connu 3 éditions.

– wikipedia commons - Lien   BHK - Lien  BHS - Lien   BHQ

 


Le Westminster Leningrad Codex est une version numérique de la BHS mise en ligne par le Centre J. Alan Groves pour la Recherche biblique avancée au Westminster Theological Seminary. Cette version électronique est relue, vérifiée et corrigée, et inclut des notes de transcription et des outils d'analyse de syntaxe.


Le codex de Leningrad et le Tétragramme

L’ensemble du codex de Leningrad contient environ 
7000 fois le Tétragramme du nom de Dieu.
Ce Tétragramme a été fidèlement retranscrit, c’est la raison pour laquelle il apparaît 
6 828 fois dans le texte hébraïque de la BHK (Biblia Hebraica de Kittel) et de la BHS (Biblia Hebraica Stuttgartensia).

Codex de Leningrad avec le passage d'Exode 15:21 à 16:3 en écriture hébraïque. On y voit le Tétragramme du Nom de Dieu YHWH

Codex de Leningrad - Exode 15: 21-16: 3 – wikipedia commons

 

Codex de Leningrad avec le passage de Deutéronome 5:31 à 6:22- On y voit plus de 20 fois le Tétragramme du Nom de Dieu  - YHWH

Codex de Leningrad - Deutéronome 5 : 31 - 6 : 22

 



Codex de Leningrad avec le passage de Genèse 28:18 à 29:22 - On y voit 3 fois le Tétragramme du Nom de Dieu.

 Codex de Leningrad - Genèse 28 :18 - 29 :22

 



La forme abrégée du nom divin: Yah

“ Yah ”, forme abrégée du nom divin, se rencontre 
50 fois dans le texte massorétique. Voici la liste des passages : Ex 15:2 ; 17:16 ; Ps 68:4, 18 ; 77:11 ; 89:8 ; 94:7, 12 ; 102:18 ; 104:35 ; 105:45 ; 106:1, 48 ; 111:1 ; 112:1 ; 113:1, 9 ; 115:17, 18, 18 ; 116:19 ; 117:2 ; 118:5,5, 14, 17, 18, 19 ; 122:4 ; 130:3 ; 135:1, 3, 4, 21 ; 146:1, 10 ; 147:1, 20 ; 148:1, 14; 149:1, 9 ; 150:1, 6, 6 ; Ct 8:6 ; Is 12:2 ; 26:4 ; 38:11, 11.

Au sujet du Tétragramme, 
Paul Kahle déclare: “Nous savons à présent que, tant qu’il a été écrit par des Juifs et à l’intention des Juifs, le texte de la Bible grecque [la Septante] ne rendait pas le nom divin par kurios [Seigneur]; le Tétragramme était plutôt inscrit en caractères hébreux ou grecs dans les MSS [manuscrits].” — The Cairo Geniza, pages 222, 224.


 

Le codex de Leningrad et le codex d’Alep sont des références

Le 
codex de Leningrad est, avec le codex d’Alep, la source de référence pour tous les biblistes, universitaires et passionnés du texte hébreu. Ils font partie des manuscrits les plus importants au monde.


Le codex d’Alep écrit entre 
910 et 930 après J-C est la plus ancienne version connue de la Bible hébraïque selon la Massora tibérienne. Le codex d’Alep était complet jusqu’en 1947, date où les émeutes anti-juives à Alep, en Syrie, l’ont considérablement abîmé. Environ un tiers de ses pages manque dont une grande partie de la Torah (196 pages manquent sur 491 à l’origine). 

Le codex d’Alep est inscrit le 8 février 2016 au patrimoine mondial de l’UNESCO pour l’éducation, la science et la culture. Il demeure la plus haute autorité en matière de Massora (la tradition par laquelle les Écritures hébraïques ont été fidèlement préservées à travers les générations) et donc le manuscrit le plus fiable concernant le texte biblique, sa vocalisation et sa 
cantillation (chant rituel de lecture de la Bible hébraïque dans les services de la synagogue conformément aux signes spéciaux dans le texte massorétique).

Paul Kahle déclare: “Nous savons à présent que, tant qu’il a été écrit par des Juifs et à l’intention des Juifs, le texte de la Bible grecque [la Septante] ne rendait pas le nom divin par kurios [Seigneur]; le Tétragramme était inscrit."

 

Gen. 1:9 « Et Dieu dit : que les eaux se rassemblent ».

En noir les consonnes, 
en rouge les voyelles et daguechim, 
en bleu les signes de cantillation

Exemple à écouter

Le codex de Leningrad sert de source primaire principale pour les chercheurs tentant de restituer les détails de la partie manquante du codex d’Alep.  
Une comparaison des codex de Leningrad et d’Alep avec les 
manuscrits de la mer Morte découverts en 1952, dont les fragments de la Bible hébraïque sont antérieurs de plus de 1000 ans au codex de Leningrad, a permis de confirmer l’exactitude du texte massorétique.
Les Écritures hébraïques de la Parole de Dieu ont ainsi pu nous parvenir de manière fiable afin que nous puissions tirer profit de l’enseignement dispensé par 
notre Créateur Tout-Puissant Jéhovah ou Yahvé ou Yahweh.

 


Olivier                                                                                    
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Une comparaison des codex de Leningrad et d’Alep avec les manuscrits de la mer Morte découverts en 1952, dont les fragments de la Bible hébraïque sont antérieurs de plus de 1000 ans au codex de Leningrad, confirme l’exactitude du texte massorétique.

Tetragrammaton (with the vowel points for Adonai) on a Wittenberg University debate lectern