Les guerres de religion au XVIème siècle en France


 

 

 Les premiers protestants brûlés vifs


Intéressons-nous à la France du XVIe siècle caractérisée par
l’intolérance religieuse. Le massacre des Vaudois par François 1er en est un bien triste épisode (Lien – Vaudois).

Plusieurs guerres de religion vont opposer catholiques et protestants.

Les catholiques veulent en effet éviter la propagation de cette nouvelle religion qui menace l’autorité royale.

 

 

C’est en 1523 qu’est brûlé vif le premier protestant en France après avoir eu la langue coupée. Jean Vallière est considéré comme le premier martyr protestant français. Juste après son supplice, un grand bûcher de livres de Luther est organisé par le parlement de Paris devant Notre-Dame.

 

La même année, un certain Roland Greslet est aussi condamné au bûcher à Chartres après avoir brisé une statue de la vierge Marie dans la cathédrale.

 

Parmi les exécutions qui ont suivi, on peut citer Jacques Pauvant, un jeune clerc de l’évêché de Meaux, accusé d’avoir traduit des textes de Luther, brûlé en place de Grève en 1525.

 

 

 

 L’affaire des placards

 

En octobre 1534, des placards (affiches) contre la messe sont distribués ou apposés dans la nuit du 17 au  dans les rues de Paris et dans diverses villes du royaume de France comme Blois, Rouen, Tours et Orléans. Ces affiches sont placardées jusque sur la porte de la chambre royale de François 1er au château d’Amboise, ce qui constitue un défi et un affront envers la personne même du roi et sa foi catholique. 

Ces placards  s'intitulent : « Articles véritables sur les horribles, grands et insupportables abus de la messe papiste, inventée directement contre la sainte Cène de Notre Seigneur, seul médiateur et sauveur Jésus-Christ ».

 

Ils proviennent de Neuchâtel où un pasteur, Antoine Marcourt, les avait fait imprimer. Ce pasteur fait partie d’un groupe de Français réfugiés en Suisse auprès de Guillaume Farel.

 

En octobre 1534, des placards (affiches) contre la messe sont placardées jusque sur la porte de la chambre royale de François 1er au château d’Amboise, ce qui constitue un défi et un affront envers la personne même du roi et sa foi catholique.

Placard contre la messe papale, Antoine Marcourt, 1534. Un rare exemplaire subsistant des placards incriminés,

conservé à la Bibliothèque nationale de France.

 

 

Les auteurs de ces écrits y nient la doctrine de la transsubstantiation (c'est à dire de la transformation du pain et du vin en sang et corps de Jésus, pendant la messe) qui est l’un des piliers de la croyance catholique.

 

François 1er prend fort mal « l’affaire des placards » qui porte atteinte à l'institution ecclésiastique et, par voie de conséquence, à la monarchie de droit divin. Il ordonne des arrestations et déclenche la répression. Beaucoup de protestants et de sympathisants s’enfuient.

Le 13 novembre suivant, un premier hérétique est brûlé. Le 13 janvier 1535, le Parlement de Paris crée une commission spéciale, la « chambre ardente » pour traquer les livres séditieux.

Enfin, le 21 janvier 1535, l’Église catholique organise à Paris une procession expiatoire annoncée dans toutes les paroisses et à laquelle le roi participe. Le même jour six « hérétiques » sont condamnés au bûcher.

 

En 1540, l’édit de Fontainebleau signé par François 1er enjoint tous les baillis, sénéchaux, procureurs, avocats du roi de poursuivre et livrer les luthériens, sous peine de suspension de leurs fonctions.

En 1546, le pasteur de Meaux est arrêté à l'issue d'une Cène et conduit au bûcher avec treize autres fidèles.

 

Au total 400 à 500 personnes seront victimes de la répression. 

 

Après l'affaire des placards où les auteurs niaient la doctrine de la transsubstantiation et l'édit de Fontainebleau, le roi François persécute les protestants les menant au bûcher où ils sont brûlés vifs. Beaucoup de protestants fuient la France.

Persécution des protestants durant le règne de François 1er en 1534,

gravure sur cuivre de Matthaüs Merian l’Ancien, 1630.

 

 

 

 Le début des guerres de religion


Le 1er mars 1562, une centaine de protestants se font massacrer par les catholiques alors qu’ils assistent tranquillement à leur culte dans une grange. Cet évènement déclenche la première guerre de religion. 
8 guerres de religion entre protestants et catholiques vont se succéder entre 1562 et 1598. Près de 4 millions de morts sont imputables à ces 36 ans de guerres de religion.

 

La Michelade  est le nom donné au massacre de quatre-vingts à quatre-vingt-dix catholiques (moines, clercs) par des émeutiers protestants le jour de la Saint-Michel, le 29 septembre, en 1567 à Nîmes.  


Le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, le carillon de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois, en face du Louvre, donne le signal du massacre des protestants, à Paris. Les catholiques qui portent une croix blanche à leur chapeau s’en prennent à toutes les maisons des protestants. Les rues sont rouges du sang versé. La tuerie dure plusieurs jours, les protestants n’ont que très peu de chance de s'en sortir. Leurs maisons sont pillées et leurs cadavres dénudés sont jetés dans la Seine. Le nombre des victimes est évalué à 4’000 à Paris.

 

Entre 15’000 et 30’000 protestants sont massacrés dans l’ensemble du pays. 

 

Le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, le carillon de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois, en face du Louvre, donne le signal du massacre des protestants, à Paris. Entre 15’000 et 30’000 protestants sont massacrés dans l’ensemble du pays.

Ce tableau du massacre de la Saint Barthélemy fut réalisé entre 1576 et 1584 par François Dubois (1529-1584), 
rescapé de la tuerie alors que toute sa famille de confession huguenote s’est fait assassiner par les catholiques.

 


Les guerres s’achèvent avec
l’édit de Nantes promulgué par le roi Henri IV (30 avril 1598) qui autorise la religion protestante. 
Pendant la fin du règne d’Henri IV (assassiné en 1610) le roi fait respecter l’édit, ce qui protège les protestants. 

Cependant, son petit-fils, Louis XIV, cherchant à unifier son royaume sur les plans religieux, administratif et politique, souhaite faire disparaître le protestantisme de France. Il se présente également comme le défenseur de la chrétienté, la majorité des évêques se montrant favorables à une lutte plus efficace contre les Protestants.
En mars 1681, il autorise les 
Dragons, un corps d'armée particulièrement féroce, à faire des Dragonnades : les soldats logent chez les réformés, qu'ils maltraitent, dépouillent de leurs biens, pillent et parfois, tuent. Sous l'effet de la peur et de ces violentes répressions, les conversions forcées s'accélèrent.
En octobre 
1685, Louis XIV, avide d’absolutisme, révoque l’édit de Nantes dans un nouvel édit, l'édit de Fontainebleau, et interdit à nouveau le protestantisme. Il ordonne la destruction des temples et des écoles protestants et recourt à des méthodes brutales pour imposer le catholicisme.

En autorisant les persécutions, le roi Louis XIV provoque une hémorragie démographique.
Près 
300’000 huguenots, issus de la bourgeoisie industrieuse et prospère, prennent la fuite clandestinement ; mais aussi les marchands, manufacturiers et artisans, emportant leur savoir-faire. Ils sont accueillis dans plusieurs pays : Suisse, Angleterre et Pays-Bas. Ce sera une grande perte pour l’économie française.


Dans son oraison funèbre, l’évêque Massillon loue le roi d’avoir « renversé les abominations de l’impiété » et le chanoine Aleaume le qualifie de « Fils aîné de l’Eglise qui ne veut pas d’autres sujets que ses enfants » (p.19).

Lien - oraison funèbre

 

Lien - Musée-Prostestant

 

 


 Les religions ont commis les pires atrocités

 

Le clergé de la chrétienté a versé beaucoup de sang innocent au travers des armées du roi chargées d’accomplir les pires atrocités.

 

Nous comprenons pourquoi, Babylone la grande qui incarne l’ensemble des fausses religions, est représentée, dans le livre de l’Apocalypse, sous les traits d’une prostituée richement vêtue, ivre du sang des saints, chevauchant une bête sauvage écarlate pleine de noms blasphématoires (les puissances politiques).

 

Le clergé de la chrétienté a versé beaucoup de sang innocent au travers des armées du roi chargées d’accomplir les pires atrocités. Nous comprenons pourquoi, Babylone la grande qui incarne l’ensemble des fausses religions, est ivre du sang des saints.

Yves Langevin

 

 

Babylone la grande a torturé et mis à mort de simples chrétiens qui désiraient revenir à l’enseignement originel du Christ grâce à l’étude de la Bible. Elle a ôté la vie à des millions de personnes tout en prétendant représenter Dieu sur la terre !

Elle porte une lourde responsabilité à ses yeux et va bientôt boire le vin de sa colère ainsi que cela est prophétisé dans les chapitres 17 et 18  de l'Apocalypse.

Comment imaginer qu’un chrétien soit capable d’une telle cruauté envers un autre chrétien ? D’où vient cette haine meurtrière chez des individus supposés avoir été instruits dans l’Amour du Christ ?

 

Est-ce en tuant, en massacrant, en brûlant vifs les opposants que nous réussirons à les convaincre de nos convictions religieuses?

 

De quel droit imposer à autrui des croyances auxquelles il n’adhère pas ? N’est-ce pas à Jésus-Christ de juger la terre au moment de son retour ?

Chacun aura alors des comptes à rendre pour lui-même. Dès maintenant, prenons conscience qu’il appartient à chacun, individuellement, de choisir sa voie et ses croyances ! Notre fidélité va à Dieu, à Jésus et aux Saintes Ecritures et non à un groupe, à une organisation, à un clergé quel qu'il soit (Psaumes 118 :8).

 

Lien – Ap 17 :6 : Elle est ivre du sang des saints

 

 

Olivier                                                                                 Pour laisser un commentaire, c'est ici !

 

Sauf indication, les versets cités renvoient à la traduction Segond 21