Les Hexaples d’Origène contiennent le Tétragramme du Nom divin


 

 

Les Hexaples d’Origène

« Les 
Hexaples » est le nom donné à la Bible polyglotte d’Origène qui réunit 6 versions différentes de la Bible hébraïque placées côté à côte sur 6 colonnes. Ce travail immense de compilation qui comprend 50 volumes s’est terminé entre 240 et 245 après J-C.
L’objectif visé par Origène était de surmonter les divergences constatées entre les manuscrits de l’Ancien Testament en apportant le témoignage d’autres éditions. 

“ 
En réunissant ces textes Origène espérait éclairer le sens de nombreux passages dans lesquels le lecteur aurait été intrigué ou induit en erreur s’il n’avait eu que la Septante sous les yeux. ” d’après le bibliste John Hort.


Dans l’ordre nous trouvons les versions suivantes de la Bible hébraïque :
1. Le texte consonantique Hébreu
2. La translittération de l'hébreu en caractères grecs
3. La traduction grecque d'Aquila de Sinope
4. La traduction grecque de Symmaque
5. La traduction grecque des Septante
6. La traduction grecque de Théodotion

Symmaque l'Ébionite, Aquila de Sinope et Théodotion sont des traducteurs de la Bible hébraïque en langue grecque qui ont vécu au 2e siècle ap J-C.

Aquila se caractérise par sa littéralité, sa volonté de calquer l'hébreu (un mot grec pour un mot hébreu) au détriment de la fluidité de la lecture. 
Sa traduction, très proche du texte hébreu, réalisée après 140 de n.e., était préférée à celle des Septante auprès des Juifs. 

 

Théodotion est moins littéraliste et préfère parfois laisser des mots en hébreu plutôt que de les traduire.
Symmaque, quant à lui a privilégié l’élégance du texte grec à la préservation hébraïque des phrases.

Pour réaliser la Vulgate, Jérôme utilise d’abord les Hexaples comme référence (avant de creuser directement dans les vieux manuscrits hébreux).

 

 

 

Origène 

Origène est né à Alexandrie en Egypte vers 185 après J-C. En 202, sous le règne de Septime Sévère, l'Église d'Alexandrie est persécutée et son père Léonidès meurt martyrisé : Origène assiste à sa mort par décapitation. La mort de Leonidès laisse sans ressources une famille de huit personnes, ses biens ayant été confisqués. Origène subvient aux besoins de sa famille en enseignant la grammaire.
Il mène une vie d’ascète rigide et se consacre à l’étude de la Bible. 
En 215, bien qu’encore très jeune, il prend la tête de l’Ecole théologique d’Alexandrie. Selon Eusèbe de Césarée, son ascétisme et sa chasteté sont si intransigeants qu'il finit par se castrer pour échapper à toute tentation, suivant à la lettre 
Matthieu 19:12 : « il y a des eunuques qui se sont faits eux-mêmes eunuques pour le royaume des cieux »,  et Marc 9:43 : « si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la ». Il estimait en effet que le chrétien devait suivre l'enseignement de son maître sans la moindre réserve. Plus tard, il regrettera son geste, l’attribuant à une lecture trop littérale de versets sans comprendre leur sens figuré profond . L’évêque d’Alexandrie, Démétrius, va lui reprocher cette castration et le faire savoir. 

Origène est le premier théologien qui va commenter l’Ecriture. Il écrit près de 250 tomes de commentaires et au moins 500 prédications. Cependant, son œuvre la plus importante demeure les « 
Hexaples » une édition monumentale, en 50 volumes, des Écritures hébraïques qui s’est terminée entre 240 et 245 après J-C.
En 250, sous le règne de 
Dèce, il subit lui-même une terrible persécution et, bien qu'emprisonné et torturé, il ne cesse d'écrire pour encourager ses compagnons et compose son livre Contre Celse. Bien qu'il retrouve la liberté, il meurt peu après, vers 253, probablement des suites de ses blessures, affaibli par les souffrances endurées.
Selon Jérôme de Stridon, il serait mort à Tyr (Liban actuel).

Étrangement, Origène, probablement influencé par les philosophies grecques, croyait à la 
préexistence des âmes qui pouvaient ensuite, pendant leur vie terrestre et selon leurs décisions, s’approcher ou s’éloigner de Dieu. L’objectif final étant de se purifier et de s'élever à la félicité suprême par la communication intime avec Dieu. On retrouve le principe-même de la croyance en la réincarnation. 
Il soutenait également que Jésus-Christ n'est 
fils de Dieu que par adoption
Son œuvre est condamnée dès l’an 400 par l’évêque Théophile d’Alexandrie, puis surtout
 au VIe siècle par l’empereur Justinien.
En
 543, devant l’agitation causée chez les moines de Palestine par les controverses origénistes, l'empereur Justinien promulgue un édit contre Origène et fait confisquer et détruire tous ses écrits. 

Césaropapisme,  l'Empereur Justinien possède aussi le pouvoir religieux. En 543, devant l’agitation causée par les controverses origénistes, l'empereur Justinien promulgue un édit contre Origène et fait confisquer et détruire tous ses écrits.

Justinien représenté sur une mosaïque de la basilique Saint-Vital de Ravenne entre ses généraux et le clergé. 
Wikipedia Commons

 

 

La disparition de son œuvre va encore s’intensifier lorsque, trois siècles après sa mort, en 553, il est condamné anathème au concile de Constantinople, convoqué par Justinien, et considéré comme hérétique. 
«
 
11e Anathématisme : Si quelqu'un n'anathématise pas Arius, Eunomius, Macédonius, Apollinaire, Nestorius, Eutychès, Origène, avec tous leurs écrits impies ; qu'il soit anathème. »

 

Les Hexaples finissent par disparaitre et seuls quelques fragments ont pu être rassemblés.

Pour plus d’information sur le concile :
 Lien - 11e concile de Constantinople



 

Ebionites et Nazoréens

Symmaque l'Ébionite, comme son nom l’indique, est un adepte de l’ébionisme.
Théodotion est décrit par Jérôme de Stridon comme un Ébionite de la ville d’Ephèse, à moitié chrétien, à moitié juif.
Aquila quant à lui s’est converti au judaïsme nazôréen.

 

Les Ébionites  et les Nazôréens ont la particularité de reconnaître en Jésus le Messie tout en continuant à pratiquer les préceptes de la Loi juive (circoncision, interdits alimentaires, sabbat…).

Cependant, pour ces deux groupes, Jésus est un homme de naissance ordinaire, fils de Marie et de Joseph, qui a été choisi par Dieu comme Messie et Prophète en raison de sa sagesse, sa piété et son sens de la justice. Ils 
s’opposent donc à la naissance virginale et à la divinité de Jésus
Ils présentent le baptême de Jésus-Christ comme le moment de son adoption divine. L’esprit de Dieu est descendu sur lui ce qui lui a permis d’annoncer la bonne nouvelle et de faire des miracles. 
Ils voient en Jésus la réalisation de l’attente messianique des juifs dans la continuité de l’Ancien Testament et s’opposent aux enseignements de l’apôtre Paul. Pour les Ébionites et les Nazôréens, la pratique de la Loi mosaïque est essentielle au Salut.

«
 Ils pratiquent la circoncision et persévèrent dans les coutumes légales et dans les pratiques juives, au point d'aller jusqu'à adorer Jérusalem, comme étant la maison de Dieu. » (Saint Irénée , Contre les Hérésies Livre I )

Les Ébionites excluent aussi la divinité de l’Esprit Saint. (Ils sont donc loin d’être trinitaires !).
Certains spécialistes pensent que les Ébionites  et les Nazôréens sont le même groupe.

 


Le papyrus Vindobonensis Graecus 39777 de Symmaque l’ Ébionite et le palympseste Taylor-Schechter 12.182 

Le papyrus* Vindobonensis Graecus 39777 contenant la traduction de Symmaque est daté du 3e ou 4e siècle après J-C. Il est conservé à la bibliothèque nationale de Vienne, en Autriche sous la référence (P. Vindob. G. 39777).

Le papyrus contient des portions des
 Psaumes 69 et 81.


Le papyrus* Vindobonensis Graecus 39777 contenant la traduction de Symmaque est daté du 3e ou 4e siècle après J-C. Il contient le Tétragramme du Nom divin YHWH en caractères paléo-hébraïques. Symmaque est Ébionite.
Le papyrus Vindobonensis Graecus 39777 contenant la traduction de Symmaque est daté du 3e ou 4e siècle après J-C. Les Ébionites et les Nazôréens reconnaissent en Jésus le Messie tout en continuant à pratiquer les préceptes de la Loi mosaïque.

Papiro Vindobonensis Graecus 39777 - (P. Vindob. G. 39777)
Le Tétragramme du Nom de Dieu apparaît en écriture hébraïque dans le texte grec. 
Wikipedia commons


Le Nom de Dieu est écrit avec les lettres hébraïques anciennes:   

Tétragramme dans le papyrus* Vindobonensis Graecus 39777 contenant la traduction de Symmaque est daté du 3e ou 4e siècle après J-C. Il contient le Tétragramme du Nom divin YHWH en caractères hébraïques anciens.

 

Taylor-Schechter 12.182 

Le manuscrit Taylor-Schechter 12.182 (T-S 12.182) est un 
palimpseste* provenant de la guéniza du Caire et datant du 7e siècle ap J-C. Il contient les Hexaples d’Origène sur le livre des Psaumes.
Le texte grec presque effacé a été recouvert par un 
piyyout*, poème liturgique juif rédigé en hébreu. Les deux écrits sont inversés l'un par rapport à l'autre. 

 

Le manuscrit Taylor-Schechter 12.182 (T-S 12.182) est un palimpseste* provenant de la guéniza du Caire et datant du 7e siècle ap J-C. Tétragramme YHWH du Nom divin - Palimpsest; piyyut; Bible (T-S 12.182) - From Cairo Genizah -Cambridge University Library

Palimpsest; piyyut; Bible (T-S 12.182) - From Cairo Genizah -Cambridge University Library



Le 
parchemin* comporte les versets de Psaumes 22 : 15-18 au recto et Psaumes 22 :25-28 au verso.
Le Tétragramme apparait en caractères grecs « 
Pipi » (ΠΙΠΙ) dans la traduction de Symmaque, colonne 4, ligne 2. Selon Jérôme, certains manuscrits de la Septante contenaient le Tétragramme écrit sous cette forme probablement en raison des 4 lettres hébraïques du Nom de Dieu ressemblant fortement au 4 lettres grecques de « Pipi » (Pi Iota Pi Iota, de gauche à droite).


Le parchemin comporte les versets de Psaumes 22 : 15-18 au recto et Psaumes 22 :25-28 au verso. Le Tétragramme apparait en caractères grecs « Pipi » (ΠΙΠΙ) dans la traduction de Symmaque, colonne 4, ligne 2. Selon Jérôme, certains manuscrits de la Septant

Palimpsest; piyyut; Bible (T-S 12.182) - verso de la page précédente - Cambridge University Library

Tétragramme YHWH du Nom divin - PIPI en caractères grecs - Pi iota Pi iota- Palimpsest; piyyut; Bible (T-S 12.182) - From Cairo Genizah -Cambridge University Library

Palimpsest; piyyut; Bible (T-S 12.182) - agrandissement- Cambridge University Library

 

Le manuscrit est conservé à la bibliothèque de l’université de Cambridge, dans la collection Taylor-Schechter de la guéniza du Caire (Cambridge University Library T-S 12.182).


 

Les palimpsestes AqBurkitt et AqTaylor de la traduction d’Aquila retrouvés dans la guéniza du Caire

Le Tétragramme du Nom divin en caractères hébraïques anciens dans le palimpseste d’Aquila AqBurkitt  Palimpsest; Bible; piyyuṭ (T-S 20.50) – Cambridge University Library -

Le palimpseste d’Aquila AqBurkitt 
Palimpsest; Bible; piyyu
(T-S 20.50) – Cambridge University Library
Palimpsest with Aquila’s Greek translation of II Kings 23:11–27 (dating to the 6th century),

overwritten with piyyuim of the liturgical poet Yannai. 
The upper script may be 9th–11th century CE. The Greek text uses paleo-Hebrew characters for the tetragrammaton.

 

Le Tétragramme du Nom divin en caractères hébraïques anciens dans le palimpseste d’Aquila AqBurkitt  Palimpsest; Bible; piyyuṭ (T-S 20.50) – Cambridge University Library -tétragramme entouré
Le Tétragramme du Nom divin en caractères hébraïques anciens dans le palimpseste d’Aquila AqBurkitt  Palimpsest; Bible; piyyuṭ (T-S 20.50)  -
Le Tétragramme du Nom divin dans le palimpseste d’Aquila AqTaylor Palimpsest; Bible; piyyuṭ - TS-012-188-B[135] – Cambridge University Library

Le palimpseste d’Aquila AqTaylor
Palimpsest; Bible; piyyu
- TS-012-188-B[135] – Cambridge University Library

Le Tétragramme du Nom divin dans le palimpseste d’Aquila AqTaylor Palimpsest; Bible; piyyuṭ - TS-012-188-B[135]

 

 

Le manuscrit Ambrosiano O 39 sup. 

Le 
manuscrit 039 sup. est un palimpseste écrit sur un codex*. 
Il contient les Hexaples d’Origen datant de la fin du 9ème siècle ap J-C.


Le Tétragramme du Nom divin en caractères hébreux carrés dans le manuscrit 039 sup. - palimpseste écrit sur un codex. Il contient les Hexaples d’Origen datant de la fin du 9ème siècle après J-C.

 Wikipedia Commons

 


Le Tétragramme de Nom divin écrit en caractères hébraïques carrés est retrouvé dans les 5 colonnes, c’est-à-dire dans toutes les versions de la Bible hébraïque (43 fois). 

Le Tétragramme du Nom divin YHWH en caractères hébreux carrés dans le manuscrit 039 sup. - palimpseste écrit sur un codex. Il contient les Hexaples d’Origen datant de la fin du 9ème siècle après J-C.

Le Tétragramme est retrouvé dans les versets de Psaumes: 18:30, 31, 41, 46; 28:6,7,8; 29:1 (x2), 2 (x2), 3 (x2); 30:1, 2, 4, 7, 8, 10, 10, 12; 31:1, 5, 6, 9, 21, 23 (x2), 24; 32:10, 11; 35:1, 22, 24, 27; 36:5; 46:7, 8, 11; 89:49 (dans les colonnes 1, 2 et 4), 51, 52. 

Le palimpseste Ambrosiano O 39 sup. 
qui contient les Hexaples d’Origen datant de la fin du 9e siècle ap J-C est le dernier manuscrit connu de la Septante contenant le Nom de Dieu (donc le plus récent).


Voici les versets où apparaît le Tétragramme pour toutes les traductions :

Le Tétragramme du Nom de Dieu en caractères hébraïques carrés dans les Psaumes du manuscrit 039 sup. - palimpseste écrit sur un codex. Il contient les Hexaples d’Origen datant de la fin du 9ème siècle après J-C.
Le Tétragramme du Nom de Dieu en caractères hébraïques carrés dans les Psaumes du manuscrit 039 sup. - palimpseste écrit sur un codex. Il contient les Hexaples d’Origen datant de la fin du 9ème siècle après J-C. Le Tétragramme est retrouvé 43 fois

 

 

Conclusion

Différents courants de pensée, doctrines et philosophies enseignées par divers groupes de chrétiens prouvent qu’au IIe siècle, l’
apostasie annoncée par Jésus s’était déjà infiltrée dans les enseignements du Christ.

Malgré tout, de sérieux traducteurs de la Bible hébraïque en grec ont réalisé un travail remarquable, dont il ne nous reste malheureusement que quelques fragments.

Lors de l’étude biblique, il est souvent intéressant de faire, tout comme Origène, appel à 
plusieurs versions de la Bible afin de bénéficier d’éléments et d’éclairages différents et complémentaires qui nous aident à mieux comprendre la profondeur d’un enseignement biblique. 

Il est très intéressant de noter que le Tétragramme du Nom divin est retrouvé
 chez tous les traducteurs des Hexaples.
La traduction de la Septante la plus récente comportant le Tétragramme du Nom divin, le 
manuscrit Ambrosiano 039 sup. , est datée du 9e siècle ap J-C.

Cela prouve que les chrétiens avaient encore accès au Nom le plus grandiose de l’Univers au 9e siècle de n.e. !
(Même si effectivement, les termes « 
Kurios » et « Theos » étaient devenus la règle dans la plupart des versions de la Bible…).

Demeurons fidèles au Nom divin qui honore notre Créateur plutôt que de l’occulter et de le remplacer par un titre quel qu’il soit !


Olivier                                                                                
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Quelques définitions:


Codex (pluriel : codices) : Livre formé de feuilles manuscrites, de parchemin ou de papier, pliées et assemblées en cahiers pour former un ouvrage, tel que nous le connaissons aujourd’hui. Le codex est généralement protégé par une reliure qui peut être simplement de cuir ou bien de matières précieuses telles que l'or, l'argent, l'ivoire, ou même le cuivre ciselé, émaillé et gemmé. Cet ancêtre du livre moderne a été inventé à Rome durant le IIe siècle av. J.-C. et s'est répandu à partir du Ier siècle, pour progressivement remplacer le rouleau de papyrus ou de parchemin (le volumen) grâce à son faible encombrement, son coût modéré, sa maniabilité et la possibilité qu'il offre d'accéder directement à n'importe quelle partie du texte.
Le codex ainsi formé contient beaucoup plus de textes que le rouleau antique (volumen), peu à peu abandonné. Cette mutation, qui bouleverse les habitudes d’écriture et de lecture, prend plusieurs siècles.
Elle est impulsée par les chrétiens : la Bible est copiée sur codex dès le IIe siècle ; mais les Romains et les Grecs continuent d’inscrire leurs comptes, contrats et notes diverses sur des tablettes de bois recouvertes de cire et lisent les textes littéraires dans des rouleaux.
Le codex s’impose vraiment au IVe siècle dans l’Occident latin et au Ve siècle dans l’Empire byzantin.


Palimpseste (du grec ancien παλίμψηστος / palímpsêstos, « gratté de nouveau ») : Parchemin déjà utilisé dont la première écriture a été effacée pour pouvoir écrire un nouveau texte.
Au Moyen-âge, la rareté et le coût du parchemin rendaient commun l’usage des palimpsestes (surtout entre le VIIe siècle et le XIIe siècle). 
Cette pratique a entraîné la disparition de nombreux écrits anciens précieux. 


Papyrus : Forme de papier fabriqué à partir de la tige d’une plante native des rives de Nil et de son delta appelée « papyrus ». La tige ligneuse de section triangulaire était coupée en fines lamelles, trempées dans l’eau, puis compactée par des poids de pierre avant d’être séchée. 


Parchemin : Peau animale traitée pour devenir le support essentiel du livre du début de notre ère jusqu’au IXe siècle au Proche-Orient, et durant tout le Moyen Âge en Occident. 
Sa fabrication à partir de peaux, le plus souvent de mouton, de veau ou de chèvre, a été mise au point vers le IIe siècle avant J.-C. à 
Pergame (Asie Mineure) pour remplacer le papyrus, alors monopole de l’Égypte.
Le mot parchemin, en grec 
pergamênê, vient du nom de la ville de Pergame (sur la côte ouest de l'actuelle Turquie) et a donné "parchemin" en français.
Le parchemin, en effet, matière solide, facile à plier, inscriptible des deux côtés, donne des feuillets que l’on réunit et assemble en cahiers. 
Il existe des vestiges de codex en parchemin très tôt, dès le début du IIe siècle. 


Piyyout (au plur. Piyyoutim) : Poème liturgique juif généralement destiné à être chanté ou récité pendant l'office. Il existe des piyyoutim depuis l'époque du temple de Jérusalem. La plupart sont en hébreu ou en araméen et utilisent une structure poétique tel un acrostiche suivant l'ordre de l'alphabet hébreu ou épelant le nom de l'auteur du piyyout.


Vélin
 : Peau de veau mort-né, plus fine que le parchemin ordinaire.



The Tetragrammaton YHWH of the Name of God in the east window of St Martin’s Church, West Stockwell Street, Colchester.
The Tetragrammaton in St Martin’s Church, Colchester. UK