La Parole est Dieu ?

Etude de Jean 1 :1


 

Le verset le plus utilisé par les tenants de la doctrine de la Trinité est sans aucun doute Jean 1 : 1, la « Parole » ou le « Verbe » désignant bien entendu Jésus-Christ.

 

La grande majorité des Bibles traduisent le verset de Jean 1 :1 de la façon suivante :

Jean 1:1: « Au commencement, la Parole existait déjà. La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu »
 

 
Jean 1 :1 : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. » - Bible des Peuples

 

Le verset le plus utilisé par les tenants de la doctrine de la Trinité est sans aucun doute Jean 1 : 1. « Au commencement, la Parole existait déjà. La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu ». Au début de la création, Jésus était avec Dieu.

 DailyVerses

 

 

 

Au commencement de quoi ?

Il ne peut s’agir du commencement de Dieu puisque Dieu n’a ni commencement ni fin. 
« d'éternité en éternité tu es Dieu » (Ps 90 :2).
Le verset parle forcément du commencement de la création et doit être mis en parallèle avec le récit de la Genèse ! Est-ce que Jésus existait déjà au commencement de la création ? Bien évidemment puisqu’il est lui-même LA première création de Dieu, c’est la raison pour laquelle il est appelé « 
le premier-né de toute la création » (Colossiens 1 :15).


Au début de la création, Jésus était avec Dieu (
Jean 1 :1 et 2). Nous avons bien le Père et le Fils, associés, prêts pour l’œuvre créatrice sur la planète Terre et prononçant les paroles suivantes :

Gen 1 :26: « Faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance. » 

Au début de la création, Jésus était avec Dieu (Jean 1 :1,2). Nous avons bien le Père et le Fils, associés, prêts pour l’œuvre créatrice sur la planète Terre et prononçant les paroles suivantes: « Faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance."

Pixabay

 

 

 

Les deux « Dieu » du verset sont différents :

Dans le verset de Jean 1 :1, le mot « Dieu » n’est pas interchangeable.

La Parole = le Verbe = Jésus = le Fils était AVEC Dieu = le PèreEt la Parole était Dieu  le Père.
T
out le monde sera d’accord avec moi pour dire que Jésus n’est pas le Père. N’est-ce pas ?

 

Nous comprenons donc que le premier « Dieu » est différent du deuxième « Dieu » et ne désigne pas la même chose ou la même personne.

D’ailleurs, Jésus ne pourrait pas être AVEC Dieu et être en même temps ce Dieu !



La traduction de Jean 1 :1 en copte sahidique

La langue grecque antique ne possédait pas d’article indéfini (un ou une) ce qui aurait été utile pour traduire et comprendre correctement le verset de Jean 1:1.

Les Écritures grecques chrétiennes ont d’abord été traduites en syriaque (dialecte araméen), en latin et en copte. Le syriaque et le latin, comme le grec d’alors, ne possèdent pas d’article indéfini. Le copte, en revanche, possède cet article.
Le 
sahidique est un dialecte copte de Haute-Egypte utilisé comme langue littéraire par les chrétiens du IIIe au XIe siècle.
L’examen de la traduction du verset de Jean 1 :1 en copte sahidique pourrait donc nous aider pour interpréter correctement ce verset sujet à débat.


Voici  la traduction sahidique du verset de Jean 1 :1 :


Le sahidique est un dialecte copte de Haute-Egypte utilisé comme langue littéraire par les chrétiens du IIIe au XIe siècle. La traduction de Jean 1 :1 en copte sahidique pourrait donc nous aider pour interpréter correctement ce verset sujet à débat.

Lien

noute = dieu
pnoute = le dieu  (p = article défini)
neunoute = un dieu  (neu = article indéfini)

Ainsi, la traduction sahidique qui emploie des articles définis et indéfinis traduit Jean 1 :1 de la façon suivante :

« 
Au commencement existait le mot et le mot existait avec le dieu et un dieu était le mot ».

Cette traduction est très intéressante car le premier « dieu » précédé par « le » est clairement identifié à Dieu lui-même (le Père) tandis que le deuxième « dieu » précédé par 
« un » est un terme plus générique donnant une information sur la nature du Verbe.




Les noms qualitatifs

En grammaire, les noms qui expriment la nature ou la qualité s’appellent « noms qualitatifs ». Ce sont pour la plupart des attributs du sujet placés après un verbe d’état (être, paraître, sembler…).  Ils ont un comportement syntaxique assez similaire à celui des adjectifs.
Voici quelques exemples : «
 Dieu est Amour ; Paris est splendeur ; L’amour est passion ; Ils sont très montagne … »


Dans l’Évangile de Jean, nous rencontrons à plusieurs reprises ces noms-adjectifs : « Tu es un enseignant (Jean 3 :2) ; Tu es un prophète (Jean 4 :19 ) ; Dieu est esprit (Jean 4 :24) ; L’un de vous est un démon/un diable (Jean 6 :70) ; il est menteur  (Jean 8 :44) ;  S'il est un pécheur, je n'en sais rien (Jean 9 :25) ; s'y introduit par un autre endroit est un voleur et un brigand (Jean 10 :1) ; c'était un voleur (Jean 12 :6).»

Puisque dans ces passages on a employé l’article indéfini « 
un » devant le nom attribut, on pourrait tout aussi valablement employer l’article indéfini « un » devant le deuxième « théos », ce qui donnerait : « un dieu ».


C’est précisément ainsi qu’ont raisonné les traducteurs d’Actes 28 :6 où Paul est pris pour un dieu. Ils ont ajouté l’article indéfini « un » devant « théos ».

Actes 28 :6 : « Ces gens s'attendaient à le voir enfler ou tomber mort subitement. Après avoir longtemps attendu, voyant qu'il ne lui arrivait aucun mal, ils ont changé d'avis et ont déclaré que c'était un dieu. »

Actes 28 :6 : « ο δ προσεδόκων ατν μέλλειν πίμπρασθαι καταπίπτειν φνω νεκρόν. π πολ δ ατν προσδοκώντων κα θεωρούντων μηδν τοπον ες ατν γινόμενον, μεταβαλόμενοι λεγον ατν εναι θεόν. »

ατν εναι θεόν : « lui est dieu ».

 

La morsure de la vipère n’a eu aucun effet sur Paul. - FBI



En fait, beaucoup de grammairiens grecs considèrent le deuxième « theos » comme un nom qualitatif.

P.B. Harner suggère la traduction suivante : « 
La parole avait  la même nature que Dieu ».

J.Warren Wells fait le parallèle avec
 Jean 4 :24 : « Dieu est esprit » rendu en copte sahidique de la manière suivante : « un esprit est le Dieu » (P.Palau Rib 183). Ce verset décrit clairement la nature de Dieu. De la même manière, Wells affirme que le sahidique « un dieu était la Parole » est une description de la nature du Fils de Dieu.


Ainsi donc, pour revenir à nos deux « théos », le premier « théos » (la Parole était avec Dieu) est directement lié à la personne de Dieu, le Père, le Tout-Puissant, tandis que le second  « théos » (la Parole était Dieu) décrit la nature du Verbe ou Fils de Dieu.

Le Fils de Dieu est de nature ou d’essence divine et il était avec son Père.


L’article défini :

En grec koinè : «
ν ρχ ν λόγος, κα λόγος ν πρoς τoν θεόν, κα θεoς ν λόγος. »
Translittération grecque : « Èn arkei en
logos, kai logos en pros ton thèon, kai thèos en logos. »
Littéralement : « au commencement était la parole (a), et la parole était vers le dieu (b), et dieu était la parole (c).»

Nous remarquons que 
l’article défini « ton » (Accusatif masculin singulier de pour le cas COD, correspondant à notre article défini « le ») précède le premier « théos », mais pas le second.


Nous remarquons que l’article défini « ton » (Accusatif masculin singulier de ὁ pour le cas COD, correspondant à notre article défini « le ») précède le premier « théos », mais pas le second. le premier théos est le Dieu Tout-Puissant, le 2ème théos non.

Déclinaison de l'article défini au singulier



« ν ρχ ν  λόγος, κα  λόγος ν πρoς τoν θεόν, κα θεoς ν  λόγος. »

« Èn arkei 
en  logos, kai  logos en pros ton thèon, kai thèos en  logos. »

« au commencement 
était la parole (a), et la parole était vers le dieu (b), et dieu était la parole (c).»


 

En grec, les mots se déclinent, ils changent de forme selon leur fonction grammaticale dans le texte.
Les 
déclinaisons ont bien plus d’importance que l’ordre des mots pour en comprendre le sens.

A l'origine du premier "Dieu", le mot ‘théon’ est à l’accusatif (cas du complément d’objet direct). Il est précédé de la préposition ‘avec’ (pros) pour répondre à la question : La Parole était avec qui ? Réponse: Dieu.
Nous savons que nous parlons d’
une personne bien distincte : Dieu, le Père.

Le mot « théon » est lui-même précédé de « ton », une forme de l’article défini  « 
 »  à l’accusatif masculin singulier.
Cet article précède le premier théos mais pas le second.
Et pour cause, le second Théos ne désigne pas un Être distinct mais il est utilisé comme attribut pour décrire la nature du Fils de Dieu.

 

 

Une note de la Bible Annotée Neuchâtel à Jean 1:1 mérite réflexion. On lit : " La Parole était Dieu (...) — Il est vrai qu'ici le mot Dieu n'a pas l'article, dont il est habituellement précédé ; cette omission s'imposait, soit parce que le mot joue dans la phrase le rôle d'attribut, soit surtout parce qu'en l'écrivant avec l'article, Jean aurait identifié la Parole et Dieu, et effacé la distinction qu'il venait de faire en disant : "La Parole était avec Dieu."

 


On est en droit de se demander dans quelle mesure la croyance dans le dogme de la Trinité a pu influencer la traduction de Jean 1 :1 entraînant une confusion évidente.
Il est certain que le verset serait beaucoup plus clair s’il était écrit : « (…) 
la Parole était avec Dieu et la Parole était un être divin. »



Les preuves bibliques données par l’apôtre Jean

Jean pensait-il vraiment que Jésus était Dieu ?

L’apôtre Jean déclare à deux reprises que personne n’a jamais vu Dieu.
Jean 1 : 18 et 1 Jean 4 :12 : « Personne n'a jamais vu Dieu. »
A l’opposé, il affirme en 
Jean 1 :14 : « Et la Parole s'est faite homme, elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. »

 

Jésus se laisse tomber face contre terre et prie son Père en disant :  «Que les choses se passent, non pas comme moi je le veux, mais comme toi tu le veux ». Jésus est soumis à Dieu, son Père.

Jésus se laisse tomber face contre terre et prie son Père en disant :

«Que les choses se passent, non pas comme moi je le veux, mais comme toi tu le veux » (Mat 26 :39).



L’apôtre Jean dira également dans son Évangile :
Jean 1 :2: « Elle (la Parole) était au commencement avec Dieu. » 
Jean 1 :34: « Et moi, j'ai vu et j'atteste qu'il est le Fils de Dieu.» 

Jean 1 :49: « Nathanaël répondit: «Maître, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël.» 

Jean 3 :16: « En effet, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. » 

Jean 3 :35: « Le Père aime le Fils et a tout remis entre ses mains. » 

Jean 5 :19: « Jésus reprit donc la parole et leur dit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu'il voit le Père accomplir. Tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement." » 

Jean 5 :30: « Je ne peux rien faire de moi-même: je juge d'après ce que j'entends, et mon jugement est juste parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais celle du Père qui m'a envoyé. »

Jean 7 :16: « Jésus leur répondit: "Mon enseignement ne vient pas de moi mais de celui qui m'a envoyé." »

Jean 10 :18: « Tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père.» 

Jean 14 :28: « Vous avez entendu que je vous ai dit: 'Je m'en vais et je reviens vers vous.' Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais auprès du Père, car mon Père est plus grand que moi. » 

Jean 20 :17: « Jésus lui dit: "Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu."» 



D'après ces versets, nous comprenons que Jésus-Christ est le Fils unique de Dieu.
Il était avec Dieu avant de venir sur terre.
Le Père est 
plus grand que le Fils.
Jésus fait la volonté de son Père qu’il considère aussi comme 
son Dieu.
Il a été 
envoyé par son Père et ne fait rien de sa propre initiative.
Son enseignement vient de celui qui l’a envoyé.
Il ne peut rien faire de lui-même et reçoit des 
ordres de son Père.

Dans tous ces versets il est évident que Jean considère Jésus comme 
subordonné à son Père et qu’il n’est pas son égal contrairement à ce qu’affirment les partisans de la Trinité.



Plusieurs traductions de la Bible ne traduisent pas le deuxième « Théos » par « Dieu »

 

Jean 1:1 est traduit par « dieu ; un dieu ; divin ; un être divin ; divine ; d’espèce divine, de condition divine ; de nature divine ; d’essence divine ; à son essence divinité absolue. »

Bible-Oltramare



 1808: « et la Parole était un dieu. » - Thomas Belsham Le Nouveau Testament, dans une version améliorée, sur la base de l' archevêque Newcome -Avec un texte révisé , Londres. Lien - Improved Version
 1822: « et la Parole était un dieu. » - Le Nouveau Testament en grec et en anglais (A. Kneeland, 1822.)
 1829: « et la Parole était un dieu. » - Le Monotessaron; ou, L'Évangile Histoire Selon les Quatre Evangélistes (JS Thompson, 1829)
 1863: « et la Parole était un dieu. » - Une traduction littérale du Nouveau Testament (Herman Heinfetter [Frederick Pseudonym de Parker], 1863)
 1864: « et un dieu était la Parole. » - Le Emphatic Diaglott par Benjamin Wilson , New York et Londres (colonne gauche de la lecture interlinéaire) -  Lien - Bible Emphatic
 1867: « et le Fils est de Dieu. » - La traduction de Joseph Smith de la Bible
 1874 : « et la Parole était dieu. » - Traduction Hugues Oltramare
 1879: « et la Parole était un dieu. » - Das Evangelium Johannes (J. Becker, 1979)
 1879 : « et la Parole était un dieu. » - La Sainte Bible - Nouveau Testament, par H. Oltramare
 1885: « et la Parole était un dieu. » - Commentaire sur Concise La Sainte Bible ( R. Young , 1885)
 1908 : « La Parole était d’essence divine. » La Sainte Bible , par L. Segond et H. Oltramare
 1923 : « the word was divine. » -The New Testament, An American Translation- By Edgar J. Goodspeed - Lien - Goodspeed  ou  Lien - Goodspeed 2
 1924: « le Logos était divin. » - La Bible: James Moffatt Traduction , par James Moffatt .
 1925 « et le Logos était dieuPages choisies des Évangiles, par H. Pernot. - Paris.
 1928: « et le Verbe était un être divin. » La Bible du Centenaire, L'Evangile selon Jean, Maurice Goguel  
 1929 « et le Verbe était un être divin. » Le Nouveau Testament, par M. Goguel, H. Monnier. Paris. - [Bible du Centenaire].
 1935: « et la Parole était divine » - La Bible: Une traduction américaine , par John Smith MP et Edgar J. Goodspeed , Chicago.
 1935: « le Logos était divin. » A New Translation of the Bible, de James Moffatt, New York.
 1946: « et d'espèce divine était la Parole. » Das Neue Testament, Ludwig Thimme.
 1955: « si la Parole était divine. » - L'authentique Nouveau Testament , par Hugh J. Schonfield , Aberdeen.
 1956: « Et le Verbe était à son essence divinité absolue. » - La traduction élargie Wuest
 1958: « et la Parole était un dieu. » - Le Nouveau Testament de Notre Seigneur et Sauveur Jésus - Christ (JL Tomanec, 1958);
 1963: « et la Parole était dieu. » - Les Saintes Écritures - Traduction du monde nouveau.
 1966, 2001: « et il était le même que Dieu. » - La Bonne Nouvelles Bible.
 1970, 1989: « et ce que Dieu était, la Parole était. » - La Nouvelle Bible anglaise et la Bible anglaise révisée.
 1975: « et dieu (ou d'espèce divine) était la Parole. »- Das Evangelium Johnnes , par Siegfried Schulz, Göttingen, Allemagne
 1975: « et la Parole était un dieu. » - Das Evangelium Johannes (S. Schulz, 1975);
 1976: « et de condition divine était le Logos. » Das Evangelium nach Johannes, par J. Schneider. - Berlin.
 1978: « et d’espèce divine était le Logos. » Das Evangelium nach Johannes, de Johannes Schneider, Berlin.
 1978: « et un dieu. » Das Evangelium nach Johannes, par J.Becker
 1979: « et un dieu était le Logos. » Das Evangelium nach Johannes, par J. Becker. – Würzburg
 1995 : « et la Parole était un dieu ». - Traduction du monde nouveau
 2018 : « et la Parole était un dieu » - La Bible, Traduction du monde nouveau –édition 2018  

-   Lien - TMN2018

Lien - wiki Jean 1:1


Ainsi, nous pouvons trouver à la place du deuxième « Dieu » les mots ou expressions :

« 
dieu ; un dieu ; divin ; un être divin ; divine ; d’espèce divine, de condition divine ; de nature divine ; d’essence divine ; à son essence divinité absolue. »


En Jean 1:1, nous lisons: « et la Parole était dieu. » Jésus est considéré comme un être divin, d'essence divine, il est un dieu.

Traduction-de-LOUIS-SEGOND-et-HUGUES-OLTRAMARE

 

 


Conclusion

Le verset le plus utilisé par les tenants de la doctrine de la Trinité est Jean 1 : 1 dans lequel nous avons deux fois le mot « Dieu ».

 

Jean 1:1: « (…) La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu » 

 

Dans ce verset, les deux « Dieu » ne sont pas équivalents. D’ailleurs, Jésus ne pourrait pas être AVEC Dieu et ÊTRE en même temps ce Dieu !

 

La Parole = le Verbe = Jésus = le Fils était AVEC Dieu = le Père. Et la Parole était Dieu  le Père.

 

La traduction de Jean 1 :1 en copte sahidique (dialecte copte) nous a permis d’ajouter les articles définis et indéfinis qui manquent au grec ancien et d’obtenir :

« Au commencement existait le mot et le mot existait avec le dieu et un dieu était le mot ».

 

Cette traduction est très intéressante car le premier « dieu » précédé par « le » est clairement identifié à Dieu lui-même (le Père) tandis que le deuxième « dieu » précédé par « un » est un terme plus générique donnant une information sur la nature du Verbe ou Fils de Dieu.

 

 

Le deuxième « Dieu » est un nom qualificatif qui aurait dû être traduit avec l’article indéfini « un » comme dans le récit de Paul qui est pris pour un dieu :

Actes 28 :6 : « (…) Après avoir longtemps attendu, voyant qu'il ne lui arrivait aucun mal, ils ont changé d'avis et ont déclaré que c'était un dieu. »

(ατν εναι θεόν : « lui est dieu »).

 

 

En grec, les mots se déclinent, ils changent de forme selon leur fonction grammaticale dans le texte.

« Èn arkei en  logos, kai  logos en pros ton thèon, kai thèos en  logos. »

Le premier « Dieu » provient du mot « théon » qui est l’accusatif et qui est précédé de « ton », une forme de l’article défini «  ».   

Cet article précède le premier théos (théon) mais pas le second. Et pour cause, le premier désigne Dieu, le Père lui-même, le second théos est utilisé comme attribut pour décrire la nature du Fils de Dieu.

 

 

De nombreux traducteurs ont tenu compte de ces arguments linguistiques et ont choisi de traduire le deuxième « Dieu » par :

« dieu (avec une minuscule) ; un dieu ; divin ; un être divin ; d’espèce divine, de condition divine ; de nature divine ; d’essence divine ; à son essence divinité absolue. »

 

 

L’apôtre Jean n’a jamais dit que Jésus était Dieu ! Il a même déclaré à eux reprises « Personne n'a jamais vu Dieu. » (Jean 1 : 18 et 1 Jean 4 :12).

 

 

Jean a rapporté les paroles de Jésus où, à aucun moment, il dit être l’égal de son Père, bien au contraire ! De nombreux textes (où d’ailleurs on ne peut que constater l’absence du Saint-Esprit, la troisième personne supposée être à égalité avec Jésus et avec le Tout-Puissant) démontrent clairement que Jésus est subordonné à son Père.

En effet, Jésus lui-même déclare qu’il ne peut rien faire de sa propre initiative ; il ne fait qu’imiter son Père, il ne cherche pas à faire sa volonté mais seulement la volonté de son Père qui l’a envoyé et de qui il reçoit des ordres ; il appelle son Père « Mon Dieu » et dit clairement « Le Père est plus grand que moi ».

(Jean 5 :19, 30 ; 7 :16 ; 10 :18 ; 14 :28 ; 20 :17).

 

En lisant ces versets comment peut-on encore affirmer que Jésus est l’égal de son Père alors que lui-même a exprimé à plusieurs reprises tout le contraire ! On peut dire qu’il a même insisté et a employé des mots forts qui ne laissent vraiment aucun doute sur ce point !

 

Respectons les paroles de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ qui doit être bien dépité de voir des millions de chrétiens enseigner précisément l’inverse de ce qu’il a toujours clamé haut et fort !

 

Psaumes 119:43 : « Ne me laisse jamais trahir la vérité, car j'attends avec espoir tes décisions. » - Français courant

 


Olivier                                                                                  Pour laisser un commentaire, c'est ici !

 

Sauf indication spéciale, les versets ont été tirés de la traduction Segond 21 et les images de Free Bible Images.


Jésus déclare qu’il ne peut rien faire de sa propre initiative ; il ne fait qu’imiter son Père, il ne cherche pas à faire sa volonté mais seulement la volonté de son Père qui l’a envoyé et de qui il reçoit des ordres ; il appelle son Père « Mon Dieu".

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