●
Biandrata
Après avoir participé à l’organisation de la Petite Église polonaise
antitrinitaire ou unitarienne fondée par les Frères polonais,
Biandrata quitte
la Pologne en 1562 pour retourner en Transylvanie.
Il devient le médecin de cour du prince Jean II Sigismond
Zapolya.
Là il fait connaissance de l'évêque de l'Eglise réformée de Transylvanie Ferenc
David à
qui il donne un exemplaire de la célèbre Christianismi Restitutio (la Restauration du christianisme) de Michel
Servet,
le convertissant à l'anti-trinitarisme (ou
unitarisme).
● Ferenc
Dávid
Giorgio
Biandrata convainc
l'évêque de Kolozsvár Ferenc
Dávid que
la trinité n’a rien de biblique.
Le mouvement unitarien se développe. Dávid, suivi par la population de Cluj-Napoca, la majorité de l'élite intellectuelle et de la noblesse hongroise, et par le roi lui-même, devient ainsi
unitarien. À ceux qui l'accusent de se rallier au judaïsme ou à l'Islam, il réplique :
« Dieu
m'est témoin que ce que j'ai appris et enseigné ne vient ni du Coran, ni du Talmud ni de Servet, mais de la Parole du Dieu vivant. Mon enseignement se fonde uniquement sur ce que contient la
Bible. »
Le prince Sigismond fait accepter à la Diète de
Torda,
en 1568, un édit de tolérance
religieuse, le premier en Europe.
Le 14 mars 1571, à la mort de Jean Sigismond (Jean II roi de Hongrie), débute la persécution des unitariens de Transylvanie. Ils rejoignent alors l’Eglise réformée ou fuient en
Pologne.
Un acte d'accusation est dressé contre Dávid. En avril 1579, le procès s'ouvre. Ses accusateurs, des calvinistes,
demandent sa mort. Le nouveau pouvoir le condamne à l'emprisonnement à perpétuité. On l'enferme dans le château à Déva. Personne n'a le droit de le visiter, et on ne sait rien sur ses derniers
mois. Il meurt en novembre 1579.
L'Église unitarienne, après une existence difficile (Contre-Réforme, Communisme), est toujours présente en Transylvanie, parmi la population hongroise, avec
environ 70.000
fidèles.
● Croyances des chrétiens
unitaristes de Transylvanie
Selon les chrétiens unitaristes de Transylvanie, de la croyance en l’unité de Dieu découle la croyance en l’humanité de Jésus.
Jésus n’est donc plus notre sauveur, il n’a pas eu d’existence préhumaine.
Il est un modèle d’humanité et nous montre le chemin à suivre pour notre salut personnel. Jésus est le fils de Dieu comme nous sommes tous ses enfants.
D’après notre confession de foi " nous croyons en Jésus, le meilleur (parfait) fils de Dieu, notre véritable professeur " ; d’après notre catéchisme : " Jésus était le plus grand prophète de Dieu
".
Pourtant (c’est moi qui ajoute) en Jean
3:16, nous
pouvons lire: " En
effet, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle."
Jésus est qualifié de Fils
unique,
il est bien supérieur à n’importe quel humain.
La Foi en
Jésus et
en son sacrifice parfait permet aux humains d'obtenir la vie
éternelle.
C'est pourquoi Jésus est aussi appelé "l'Agneau
de Dieu"
en référence aux sacrifices offerts par le peuple d'Israël afin de racheter les fautes et les manquements.
Olivier
Pour laisser un commentaire, c'est ici !