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Le
Paradis céleste des catholiques
Les catholiques croient en l'immortalité de
l'âme. A la mort, les âmes
jugées mauvaises sont condamnées à une éternité de souffrances dans un enfer de feu et les âmes des justes vont rejoindre Jésus-Christ et les anges dans les
cieux.
Entre les deux, ceux qui ont commis quelques fautes pas suffisamment graves pour mériter l'enfer éternel doivent d'abord souffrir après leur mort une purification dans
le purgatoire,
afin d’obtenir la sainteté nécessaires pour entrer dans la joie du ciel .
Voici ce qu'enseigne le catéchisme de l'église catholique sur cette espérance céleste:
De notre autorité
apostolique nous définissons que, d’après la disposition générale de Dieu, les âmes de tous les saints (...) et de tous les autres fidèles morts après avoir reçu le saint Baptême du Christ, en
qui il n’y a rien eu à purifier lorsqu’ils sont morts, (...) ou encore, s’il y a eu ou qu’il y a quelque chose à purifier, lorsque, après leur mort, elles auront achevé de le faire, (...) avant
même la résurrection dans leur corps et le Jugement général, et cela depuis l’Ascension du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ au ciel, ont été, sont et seront au ciel, au
Royaume des cieux et au Paradis céleste avec le Christ, admis dans la société des saints anges. Depuis la passion
et la mort de notre Seigneur Jésus-Christ, elles ont vu et voient l’essence divine d’une vision intuitive et même face à face, sans la médiation d’aucune créature (Benoît XII : DS 1000 ;
cf. LG 49).
Cette vie parfaite avec la
Très Sainte Trinité, cette communion de vie
et d’amour avec Elle, avec la Vierge Marie, les anges et tous les bienheureux est appelée " le
ciel ". Le ciel est la fin
ultime et la réalisation des aspirations les plus profondes de l’homme, l’état de bonheur suprême et définitif.
Par sa mort et sa Résurrection Jésus-Christ nous a " ouvert " le ciel. La vie des bienheureux consiste dans la possession en plénitude des fruits de la rédemption opérée par le Christ qui associe
à sa glorification céleste ceux qui ont cru en Lui et qui sont demeurés fidèles à sa volonté. Le ciel est la communauté bienheureuse de tous ceux qui sont parfaitement incorporés à Lui.
Ce mystère de communion bienheureuse avec Dieu et avec tous ceux qui sont dans le Christ dépasse toute compréhension et toute représentation. L’Écriture nous en parle en images : vie, lumière,
paix, festin de noces, vin du royaume, maison du Père, Jérusalem céleste, paradis : " Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce
que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment " (1 Co 2, 9).
A cause de sa transcendance, Dieu ne peut être vu tel qu’Il est que lorsqu’il ouvre lui-même son mystère à la contemplation immédiate de l’homme et qu’Il lui en donne la capacité. Cette
contemplation de Dieu dans sa gloire céleste est appelée par l’Église " la vision
béatifique " :
Quelle ne sera pas ta gloire et ton bonheur : être admis à voir Dieu, avoir l’honneur de participer aux joies du salut et de la lumière éternelle dans la compagnie du Christ le Seigneur ton Dieu,
(...) jouir au Royaume des cieux dans la compagnie des justes et des amis de Dieu, les joies de l’immortalité acquise (S. Cyprien, ep. 56, 10, 1 : PL 4, 357B).
● L'accès au paradis
céleste pour les protestants
Les protestants regroupent plusieurs confessions: Les Luthériens , les
Réformés , les Baptistes, les Méthodistes, les Adventistes, l’Armée du Salut, les Pentecôtistes.
Les protestants croient également en un paradis
céleste auprès de
Jésus-Christ et des saints anges, mais, contrairement aux catholiques, ils obtiennent cette récompense grâce à la foi en Jésus-Christ et en son sacrifice rédempteur.
La disparition de la croyance au purgatoire est
l'une des conséquences directes de la justification par la foi. En effet, si c'est la grâce de Dieu qui sauve le croyant, elle ne peut que le sauver entièrement. Il ne saurait donc y avoir de
séjour intermédiaire entre l'Enfer et le Paradis. Chez les protestants disparaît ainsi le purgatoire, cette sorte de « sas » où le fidèle doit purger ses péchés avant de gagner le
Paradis.
Ainsi, la foi seule sauve et
non les œuvres - et surtout pas
les fausses bonnes œuvres acquises par l'argent , des remises de peine que les fidèles peuvent acheter afin de raccourcir le séjour au purgatoire de défunts qui leur sont chers, ou pour préparer
leur propre mort en limitant autant que possible la durée de leurs souffrances à venir dans le feu purificateur. C'est ce qu'on appelle la vente des
indulgences.
● La foi sauve de l'enfer
pour les évangéliques
Pour les évangéliques, la bonne nouvelle consiste en ce que tout homme pécheur par nature doit subir un
châtiment éternel en Enfer, mais que par
la foi en
Jésus et non par les
œuvres, il peut accéder gratuitement au Salut. Dans le christianisme évangélique, la foi est basée uniquement sur la Bible et est l’unique justification par grâce du croyant. Le salut par la foi
est une décision personnelle et un engagement.
La rencontre personnelle avec Jésus-Christ s'appelle la Nouvelle
naissance. Elle est
considérée comme un véritable passage de la mort à la vie spirituelle. Ce concept est basé sur Jean 3:3 "Jésus lui
répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu", et Jean 10:10. On parle alors de
"chrétiens nés de
nouveau" (born-again
Christians). Après la nouvelle naissance, la personne croyante se libère du péché et devient pure et sainte, on parle de sanctification.
Il existe deux positions évangéliques sur la sanctification:
La sanctification
progressive est l’œuvre de
sanctification du croyant par la grâce et les décisions du croyant, après la nouvelle naissance. C’est la position de certaines dénominations évangéliques, telles que
les églises
baptistes
et Assemblées de
Dieu.
La sanctification
entière est l’œuvre de
sanctification du croyant qui devient entièrement complète lors de la nouvelle naissance. C’est la position de certaines dénominations pentecôtistes.
● La theosis des
orthodoxes
Après la mort, l’âme devra passer par diverses
épreuves, comme des péages, qui
correspondent aux passions dont elle n’a pas su se débarrasser durant sa vie charnelle. Les démons lui demanderont des comptes pour toute cette part obscure qu’elle s’est obstinée à ne pas
purifier. Sur son parcours, l’âme recevra l’aide des prières de l’Eglise et de tous les saints, de la Mère de Dieu elle-même et enfin du Seigneur ressuscité qui viendra l’accueillir.
Dieu n'a créé aucun enfer, cet endroit est plutôt un lieu de fuite de démons, d'anges déchus essayant de se maintenir loin de Dieu et par extension un lieu de fuite de ceux qui s'identifient aux
démons. L’enfer est une situation à laquelle il se condamne lui-même par ses péchés et ses passions. Le pêcheur, par son impureté,
qui est incapable de s'approcher de la Lumière de Dieu. Les anges déchus et les gens qui choisissent d’être séparés de Dieu sont très tourmentés en présence
de sa lumière divine.
Dieu ne les a pas créés ainsi, mais ils ont librement choisi d’être tels, parce qu’ils préfèrent suivre leur propre volonté aveugle, au lieu de suivre aveuglément la volonté de Dieu. Cette
impureté qu’ils ont choisie pour faire partie d’eux-mêmes les brûle en présence de la lumière de Dieu et leur inflige une grande souffrance.
Tout comme l’enfer, le Paradis non plus n’est pas un lieu mais plutôt un état de
l’âme. En effet, le Paradis
est la félicitée née de l’abondance de l’amour et de la lumière.
Dans l'Église orthodoxe, le salut est la theosis, processus
de divinisation vers la
ressemblance de plus en plus grande avec Dieu. Il est souvent décrit en trois étapes : catharsis (purification), theoria (illumination) et theosis (divinisation). (Comme Saint Athanase le Grand
le disait : « Dieu s'est fait homme afin que l'homme puisse devenir Dieu »). Dans la théosis, l'homme est rempli de la vie divine. Il prend les attributs de Dieu mais sans fusionner avec la
sainte trinité.
Olivier
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